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AU 10^ème JOUR DU KIDNAPPING DE L’ENTREPRENEUR DE MAÂTKAS

L’ATTENTE….RIEN QUE L’ATTENTE

Elle est insupportable cette énième attente inhérente au rapt, le 8^ème du genre à Maâtkas, de M.B, l’entrepreneur kidnappé par un groupe armé sur le cw147 le 02 mars. En effet, alors qu’on vient de boucler le 10^ème jour de captivité, l’on est toujours sans nouvelle de la victime. Les citoyens s’empressent chaque matin de feuilleter la presse dans l’espoir d’y trouver la moindre bribe d’information relative à cette dramatique affaire. Ils s’interrogent les uns les autres sur l’évolution de cette histoire dans l’espoir d’entendre la bonne nouvelle de la libération de « Da Moh » qui reste l’un des plus estimés de sa classe dans toute la circonscription de par sa générosité et sa modestie. Si un silence radio est observé autour de ce rapt de trop, comme c’est devenue une tradition lors de l’ensemble des enlèvements, il n’en demeure pas moins que la population ne cache plus sa colère « Maâtkas n’est pas un eldorado, nous n’avons pas de milliardaires, toutes les victimes de kidnapping ne sont que de modestes entrepreneurs ou de petits commerçants, les richissimes hommes d’affaires sont plutôt à chercher du côté de la citadelle d’Alger ou d’autres grandes villes. Notre région reste la plus pauvre d’Algérie. Qu’on nous laisse en paix vivre notre misérable vie ! », diront en substance deux commerçants qui s’interrogent « à qui le tour ? ». En effet, un sentiment de Hogra est perceptible à travers toutes les mines des maâtkis.

En tout état de cause, cela ne peut plus continuer, le paroxysme est atteint. L’on craint effectivement le pire. A bon entendeur….

I.Lounès

La population crie à

la Hogra

!

La circonscription de Maâtkas composée de 2 communes où résident quelques 54 000 habitants demeure l’une des contrées les plus vulnérables en matière d’insécurité. Cette région ne cesse encore de défrayer la chronique sécuritaire de par les nombreux actes terroristes qui s’y sont produits. En effet, des incursions terroristes, aux faux barrages dressés autrefois sur les CW 147 et 128 en passant par les nombreux kidnappings de membres des familles de commerçants et d’entrepreneurs, cette circonscription aura souffert, particulièrement avant et même après l’érection d’une Sûreté de daïra, car devrons nous le rappeler, il n’y a pas que le terrorisme islamiste qui frappe de plein fouet cette collectivité, le grand banditisme a également sévi à travers quasiment tous les villages. Il faut dire que la situation géographique de cette daïra située entre 3 des plus importantes bases arrières des islamistes de l’ex-GSPC à savoir Amjoudh au Nord, Elmaj-au Sud et Boumhani à l’Ouest, fait que son territoire demeure l’un des plus indiqués pour les acolytes de Droukel afin de commettre leurs ignobles actes. Aujourd’hui, le renforcement du dispositif sécuritaire, par l’implantation par exemple, des unités de l’Armée nationale populaire, au niveau des points chauds tels que Afir, Betrouna, Souk el ténine, Ighil-oumenchar…demeure impératif. Car à vrai dire, ce n’est pas cet effectif réduit de la sûreté de daïra qui pourra couvrir sécuritairement tout ce vaste territoire qui regorge de maquis terroristes. « Pourtant, la constitution garantit la sécurité des citoyens et de leurs biens, alors où est l’Etat ? » clamera un commerçant. Il faut dire qu’un climat de psychose est omniprésent à travers la totalité des villages et particulièrement ceux sis à proximité des bases arrières de l’ex : GSPC.

I.Lounès