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actualités de maâtkas et de ses environs
21 septembre 2008

actu

Maatkas, quand la jeunesse est livrée à elle-même !

 

 

 

Dans les fins fonds de la Kabylie à travers villes et villages, le chômage touche quasiment toutes les couches sociales : pères de familles, célibataires, universitaires, femmes, handicapés… Si pour les “hittistes”, citadins, s’adosser au mur, en revendant cigarettes et cacahuètes, est devenu une tradition par laquelle ils arrivent cahin-caha, à subvenir du moins à leurs besoins les plus élémentaires, dans les rudes montagnes de Kabylie, les jeunes s’adonnent, en revanche, aux randonnées diurnes et nocturnes à travers les sentiers et routes où le sempiternel rêve de quitter le bled vers d’autres cieux plus cléments et généreux est évidemment au menu de toutes les confidences. Les jours de semaine, comme les week-end, les longues parties de dominos et de belote constituent les seuls moments d’insouciance. Les connexions à l’Internet permettent aussi des moments de rêve où la plupart des jeunes tentent de dénicher des amis virtuels en Occident, histoire de tisser des relations qui les aideraient à “déguerpir” comme ils aiment à la répéter. « Je suis candidat à la fameuse green card (loterie pour émigrer aux USA) , et je suis en relation avec une jeune belge qui pourrait m’aider à rejoindre l’Europe, elle a accepté de venir chez moi, il se pourrait que nous convolons en justes noces et repartir avec en Wallonie, ce sont les seuls espoirs qui me restent après avoir tout tenté ici pour m’intégrer » résumera en substance un ingénieur en électrotechnique en chômage depuis sa sortie de la faculté en 1998. Ce brillant universitaire n’est hélas pas le seul dés lors qu’il compte beaucoup d’amis dans la même situation de désuétude et désenchantement. Ainsi, ce sont particulièrement ces universitaires en chômage qui sont légion  dans la région et qui sont beaucoup plus tentés par l’émigration et l’Internet, qui demeurent un excellent moyen pour cette catégorie de pouvoir arriver à le faire. La délinquance, la criminalité, la toxicomanie… fléaux qui étaient, jadis, des phénomènes exclusivement urbains, ont gagné aujourd’hui l’ensemble du milieu rural touchant la plupart des villages kabyles autrefois havres de paix. Entre autres raisons de ce pourrissement de la vie quotidienne en milieu rural, c’est précisément le chômage qui ne cesse d’aller crescendo. Des centaines de jeunes arrivent annuellement sur le marché du travail sans aucune perspective. En somme, ne dit-on pas que l’oisiveté est mère de tous les vices ? Aujourd’hui, nul ne peut réfuter que sans un nouvel essor socioéconomique pour cette région rebelle de Kabylie, dans un authentique plan Marshall pour ce grand territoire meurtri et déshérité, c’est la paupérisation de cette frange sociale pourtant très vulnérable qui s’accaparera sans aucun doute de toutes les espérances. Chose que nous appréhendons tous.


 

SOCIETE/  LE TABAGISME CHEZ LES MINEURS, QUI S’EN SOUCIE ?

 

Les ravages du tabagisme chez les mineurs est-il une fatalité ? C’est du moins la question qui revient avec persistance chez l’opinion publique. En effet, une petite enquête à proximité des établissements scolaires en cette rentrée 2008/2009, nous a permis de nous renseigner sur l’ampleur et l’étendue du ravage que provoque le tabac dans ce milieu juvénile et donc vulnérable. Aujourd’hui, il n’est un secret pour nul du commun des mortels, non seulement à Maâtkas ou dans les autres localités de la Kabylie, mais encore à travers tout le territoire national, que le fléau du tabagisme chez les mineurs gagne implacablement du terrain que ce soit chez les non scolarisés et même chez ceux qui fréquentent les bancs de classe. Si pour certains élèves le fait de fumer est considéré comme un délit, et qu’il faut, pour ce faire, se cacher pour griller sa “blonde” ou sa “brune”, pour d’autres, en revanche, l’acte est outrancièrement mis en évidence et même en valeur. « Nous sommes des dizaines au niveau de notre collège à fumer et il y a encore plusieurs de nos camarades qui veulent apprendre à le faire ! » dira fort à propos un élève de 16 ans de Souk el khemis. Ces adolescents font donc tout pour être repérés en abordant fièrement leurs “sèches” et avec un zèle de snobisme. Il ne s’agit pas là d’accabler le personnel éducateur ou encore les parents, loin s’en faut, car la responsabilité est partagée et elle est à imputer à toute la société civile d’autant plus le mal a fini par prendre des dimensions énormes, dépassant tout entendement. En fait, ce n’est pas fortuit, si les petits trabendistes (revendeurs de cigarettes et de tabac à chiquer) se bousculent devant les seuils des établissements scolaires, et ce sous l’œil nonchalant de la société civile et des pouvoirs publics. Ainsi, ce mal de société se répand vite et devient de plus en plus profond. Ni le travail de prévention et de sensibilisation que mènent les enseignants ni encore la vigilance et la sévérité des parents n’ont pu, hélas, juguler ce dramatique phénomène de société. Combattre le tabagisme, notamment chez les mineurs, devrait être l’affaire de tous. Les parents, les éducateurs, le mouvement associatif, les pouvoirs publics, les médias, tous doivent s’y mettre pour atténuer un tant soit peu la portée de ce fléau dévastateur.


 

 

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