ramadan, rentrée scolaire, Aïd...et tutti quanti

TIZI-OUZOU

RAMADHAN, RENTREE SCOLAIRE, AID… ET TUTTI QUANTI

C’est une rentrée sociale ruineuse cette année où les bourses ménagères continuent à subir une véritable banqueroute ! Ainsi, tous les grands « rendez-vous » dépensiers se coïncident laissant les ménages pantois. Déjà que les petites économies sont durement éprouvées durant ce mois, ils sont innombrables ces citoyens qui ont du recourir aux emprunts. Inflation sans cesse galopante, érosion du pouvoir d’achat, tout plaide pour une rentrée sous haute tension. En effet, l’actualité se focalise de plus en plus sur les difficultés à joindre les deux bouts chez la classe populaire. La classe moyenne n’existant quasiment pas.

Même si la presse indépendante n’arrête pas d’évoquer une rentrée « explosive », le gouvernement et « sa » toute puissante centrale syndicale (UGTA) et le patronnat font curieusement la sourde oreille aux préoccupations salariales. Seuls donc les syndicats autonomes menacent de chambouler l’ordre établi. « Avec un SNMG ridicule, une insignifiante augmentation des salaires de la fonction publique qui n’a pas encore touché tout le monde (certains attendent depuis janvier 2008), la cherté de la vie, l’inflation excessive, comment diantre pourrait-on avoir la paix sociale ? » s’interroge un enseignant syndicaliste de Maâtkas avant de rajouter «  ce n’est ni ce misérable couffin du ramadan ni ou encore ces pitoyables primes de scolarité qui raisonneraient ces milliers de démunis ignorés, de surcroit, par un ministre de la république, M.Ghoullamallah, en l’occurrence ». C’est dire que tout porte à croire que la tension déjà perceptible dans la cité pourrait se manifester à n’importe quel moment. Bien plus, d’autres indices laissent présager sérieusement une explosion sociale surtout que des émeutes « locales » sont quotidiennement rapportés par la presse ça et là. Il y a lieu de souligner qu’en plus de cette paupérisation exponentielle de larges masses de la société, il y aussi ces problèmes de développement qui frappent de plein fouet toutes les localités du pays. L’indigence et la précarité sont omniprésentes. Problèmes d’AEP, de l’énergie, du réseau routier, du chômage, du logement… sont autant de préoccupations que seul le citoyen perçoit. L’Algérie de «  El izzâ oua le karama » reste, hélas, qu’un slogan de circonstance !

Amayas idir