pénurie d'eau

Tizi-Ouzou: Tension autour de l’eau dans plusieurs villages

Pas une seule commune où on ne signale pas des pénuries d’eau durant cette saison estivale qui a encore de beaux jours à écouler pendant ce mois d’août, mais aussi de septembre où la température pourrait frôler également les 40°. Tout le monde pensait pourtant qu’avec l’exploitation du barrage de Taksebt et le raccordement de la partie sud de la wilaya (Draa el mizan, Boghni, ouadhias…à l’autre barrage Koudiet Asserdoun, les ménages de la wilaya de Tizi-Ouzou n’allaient plus se plaindre des pénuries d’eau trop contraignantes particulièrement en Haute Kabylie où les points d’eau et autres sources sont généralement taries en pareille période de l’année.

Ainsi, dans les communes de Maatkas, Souk el ténine, Beni-zmenzer, Beni-douala, Ait-mahmoud, Ait-aissi, Tizi ntleta, Ait yahia moussa…..les services municipaux sont débordés par des villageois se plaignant des pénuries. Dans certaines localités, les robinets sont secs  depuis plus de 15 jours.  Les agences de L’ADE (Algérienne des eaux) sont  quotidiennement pris d’assaut par des collectifs de quartiers et comités de villages souvent furieux devant les responsables de cette entreprise qui quelques fois ne trouvent pas les mots pour dissuader les protestataires de recourir à des actions musclées, comme celles déjà enregistrées (fermeture des agences, refus d’acquittement des factures…). Toutes les justifications données par cette entreprise n’ont jamais convaincu à vrai dire, car la plupart des citoyens n’arrivent plus à comprendre le fait qu’ils se souffrent de la rareté de l’eau à quelques kilomètres du barrage de Taksebt.

En outre, il mérite aussi de souligner que la vétusté du réseau de l’alimentation en eau potable dans pas mal de communes y est pour quelques choses dans tout ce dysfonctionnement. La corrosion frappe tout l’ancien réseau et les pertes sont inestimables dans plusieurs endroits. Si certaines circonscriptions ont refaits la tuyauterie en PEHD , d’autres trainent encore nonobstant  l’inscription, voire même la dotation de ces projets en budgets conséquents. C’est dire que la politique de l’eau reste loin d’être rationnelle, et pour l’heure les citoyens continuent à recourir au système D pour s’en approvisionner.