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actualités de maâtkas et de ses environs
28 novembre 2011

reportage

TIZI-OUZOU/   LES MARIAGES MIXTES, TANT QU’IL Y A LE NET

 

 D’aucuns n’ignorent aujourd’hui que bon nombre de jeunes algériens se retrouvent de l’autre côté de la Méditerranéegrâce à ce moyen de communication magique qui est le Net. En effet, les sites virtuels de rencontres foisonnent au grand bonheur surtout de la gent masculine en quête de partenaires matrimoniales en Europe Occidentale. Le terme « chat » (à ne pas confondre avec le félin) n’est plus un néologisme dès lors qu’il est connu de tous. Ils sont nombreux ces jeunes garçons, surtout universitaires, qui ont tissé de solides liens avec de jeunes filles françaises, belges, suisses…dans le seul but de prétendre à un mariage mixte. Et ça marche ! Ainsi, on en voit de plus en plus d’européennes débarquer en Algérie pour rencontrer leurs prétendants qu’elles ont connus grâce à l’Internet. « Nous avons plusieurs cas de mariage mixte dans notre commune, des dizaines de jeunes garçons ont pu grâce au regroupement familial qui sont actuellement eu Europe » diront 02 adeptes des sites de rencontres à Maâtkas qui rajouteront en substance « nous préférons passer des heures à tchatcher pour dénicher des filles qui voudront de nous comme époux, que d’être des harragas , les autorités consulaires des états européens ne délivrent des visas qu’au compte gouttes,  c’est seul donc le mariage qui reste une excellente opportunité d’émigration pour nous autres jeunes, et tant qu’il y aura l’Internet… ». Bref, ce nouveau moyen de correspondance virtuelle entre les jeunes des deux rives de la Méditerranée semble être en vogue et ça continue à faire d’innombrables émules. « Dites dans votre journal que nous sommes prêts à épouser même des vieillardes européennes, pour peu que nous déguerpissons de ce bled qui nous ignore fatalementvous savez qu’une luxembourgeoise de 65 ans est venue épouser un jeune de 30 ans chez nous. Il est actuellement chez elle…» arguera Samir un jeune peintre qui correspond avec une Wallonne de Belgique depuis déjà des mois. Ainsi, ils se comptent sur les doigts d’une seule main, ceux qui ont « aimé » leurs correspondantes « y en a ceux qui croient en l’amour virtuel, ils sont rares, mais l’amour pourrait naître entre 02 partenaires du chat, mais beaucoup de nos jeunes le font, rien que, pour pouvoir émigrer vers l’Europe ».

C’est dire qu’aucune statistique n’existe, dans ce chapitre de mariages mixtes, née grâce au Net, mais sans trop se tromper, nous savons qu’ils se comptent en centaines rien qu’en Kabylie. Il n’existe quasiment pas un village où l’on n’a pas comptabilisé au moins un cas.

Pour mieux illustrer nos dires, nous avons effectué une petite enquête dans les cybercafés de Tizi-ouzou, et la plupart des connectés sont là pour effectivement « dénicher » de potentielles « fiancées » en Europe et particulièrement en France. La langue de Molière oblige. Le phénomène commence même à gagner la gent féminine, qui elle, se contente de « prospecter » seulement des prétendants émigrés déjà.

Ainsi, en dehors de la passion qu’elle engendre, la web correspondance reste incontestablement un  moyen très opportun pour l’émigration. Cette courtoise formule « ça vous dirait de faire connaissance avec un jeune algérien ? » que nos jeunes ont appris pour aborder les jeunes européennes est devenue la phrase vedette dans les cybercafés où les cybernautes s’entraident dans la grammaire également. Il faudrait peut-être rappeler que nos jeunes utilisent aussi le phénomène des web caméras  pour faire valoir leurs atouts physiques. « Je passe d’abord au coiffeur, le jour où j’emploie la cam ! » dira avec un brin d’humour un jeune féru de la tchatche. En somme, ces sympathiques jeunes que nous avons rencontrés et auxquels nous n’avons pu pas caché notre compassion, sont intelligents, bien portants et surtout très attachés à leur pays pour lequel ils peuvent en donner énormément. Malheureusement, ils se sentent abandonnés et livrés à eux-mêmes. Ni travail, ni aucune autre perspective socioprofessionnelle ne se trace dans leurs horizons noircis par le désespoir et le désarroi, font que chercher coûte que coûte à partir, reste, à leurs yeux, une manœuvre tout à fait légitime. Bonne chance les gars !

 

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