village El Bir , village martyr

Enterrement des 03 martyrs de la résistance du village El Bir (Maatkas)

Grande douleur, grande dignité !

El Bir (à prononcer El Vir), voilà un petit village anonyme de Kabylie qui tombe soudain sous les feux de la rampe. Il est devenu un autre village martyr de l’Algérie, un autre symbole de la résistance face à la barbarie et à l’injustice.  Hier, ils étaient des milliers à venir rendre un dernier hommage à ces jeunes martyrs de la résistance , à ces dignes fils  des valeureux martyrs de la guerre de libération que son les cousins Issaoun Brahim et Karim et leur beau frère Rabah Slifi tombés sous les balles assassines des acolytes du tristement célèbre sanguinaire « le Manchot » qui aurait conduit la boucherie. Ils sont morts en défendant leur honneur et leur dignité. Beaucoup d’officiels et de politiques ont tenu à assister à leur inhumation.

Du Wali de Tizi-ouzou  et d’une forte délégation l’accompagnant aux autorités militaires, aux membres de L’APW en passant par les autorités locales, une forte délégation du RCD dont les députés et sénateurs, des cadres du FFS, du FLN...et surtout beaucoup d’anonymes n’ont cessé d’affluer depuis la matinée chez les familles des victimes qui ont été enterrées séparément. D’ailleurs, des milliers de citoyens n’ont pu assister à la première inhumation qui s’est produite à 11 heures, à savoir celle du sympathique père de famille Rabah Slifi qui a laissé derrière lui 05 enfants inconsolables .

Il faut dire que la douleur est immense, insurmontable, ce n’était pas tout le monde qui pouvait résister aux cris des proches, on craquait les uns derrière les autres. Ni le soleil de plomb, ni le jeûn n’ont pu retenir d’incessantes foules de citoyens venus des quatres coins de la kabylie assister les villageois d’El Bir dans cette dure épreuve. Une ambulance de la protection civile ne cessait d’évacuer des cas d’évanouissement parmi les villageois, mais aussi parmi les citoyens d’autres villages.

Brahim, Karim et Rabah cruellement assassinés par des diables resteront à jamais gravés dans la mémoire collective des maatkis, mais aussi de toute l’Algérie et de l’Histoire de la résistance face à la barbarie.